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Publications/Haraucourt 14-18

1914 – 1918

 HARAUCOURT AU CŒUR DE L’HISTOIRE

 

Avec la sortie prochaine de l’ouvrage rapportant les mémoires de l’abbé Lebrun, curé d’Haraucourt lorsque survint la Grande Guerre, c’est tout un pan tragique de notre histoire qui refait surface à un siècle d’intervalle. A l’instar des Ardennes qui furent le seul département totalement occupé de septembre 1914 à novembre 1918, le village vécut à l’heure allemande durant 50 mois. C’est à la demande de sa hiérarchie que le prêtre de la paroisse établit la chronique de ces années terribles après la fin du conflit.

 

Nous sommes donc là au plus près de l’histoire, des lieux qui nous sont familiers, des femmes et des hommes d’ici…

 

Tout ce qui fit leur quotidien resurgit sous la plume de notre abbé : l’invasion, l’installation de l’occupant, les humiliations, les réquisitions, les privations… la mise à sac du pays et des hommes.

 

Nous ne nous sommes bien sûr pas contentés de reproduire la Conférence épiscopale de l’abbé Lebrun et nous avons pu l’enrichir, la compléter ou l’éclairer à partir d’autres témoignages.

 

Nous avons ainsi largement puisé dans les Carnets d’Alexandre Lambert qui remplissait alors les fonctions de secrétaire de mairie ; par ces mêmes fonctions il fut un témoin privilégié des événements qui touchèrent la commune pendant la durée de la guerre et dans les mois qui suivirent l’armistice. Ces carnets, scrupuleusement tenus à jour, sont une véritable mine d’informations sur la vie à Haraucourt pendant l’occupation, Alexandre Lambert allant même jusqu’à fournir au quotidien un véritable bulletin météorologique fort précis !

 

Autre témoin « aux premières loges », Lucien Antoine, industriel bien connu, qui fit fonction de maire durant toute cette période et qui le demeura jusqu’à son décès en septembre 1920. Disponible aux Archives Départementales, la Correspondance active du maire (hélas incomplète) nous a permis d’enrichir notre information sur les premiers mois de l’occupation.

 

Témoignage plus récent, les mémoires de Marcel Méchin ont contribué à compléter notre connaissance de cette période à partir d’un regard différent : enfant au moment des faits (il était né en 1903), Marcel Méchin ne confia ses souvenirs à sa petite fille (Sylvaine Godin) qu’à la fin de sa vie.

 

Soucieux de rendre accessible au plus grand nombre la lecture de cet ouvrage, nous nous sommes efforcés – dans la mesure de nos connaissances ou de nos capacités documentaires – d’éclairer les choses et les faits par de nombreuses notes.

 On trouvera en annexe à la fin de l’ouvrage la longue liste des enfants d’Haraucourt Morts pour la France avec pour chacun d’eux le maximum d’informations que nous avons pu réunir, nous avons établi dans le même esprit un répertoire des personnes citées par nos témoins ; malgré tous nos efforts nous n’avons pu établir une liste complète.